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à méditer...


Mesure d'un buildind Emploi du temps Le sujet de Thèse Pêche et investissements
Pour un Philosophe Le Principe de Peter Ne faites pas confiance aux Chercheurs !

Provenant d'un professeur de physique du début du siècle :

"J'ai reçu un coup de fil d'un collègue à propos d'un étudiant. Il estimait qu'il devait lui donner un zéro à une question de physique, alors que l'étudiant réclamait un 20.

Le professeur et l'étudiant se mirent d'accord pour choisir un arbitre impartial et je fus choisi. Je lus la question de l'examen : " Montrez comment il est possible de déterminer la hauteur d'un building à l'aide d'un baromètre."

L'étudiant avait répondu : " On prend le baromètre en haut du building, on lui attache une corde, on le fait glisser jusqu'au sol, ensuite on le remonte et on calcule la longueur de la corde. La longueur de la corde donne la hauteur du building. "

L'étudiant avait raison vu qu'il avait répondu juste et complètement à la question. D'un autre côté, je ne pouvais; pas lui mettre ses points : dans ce cas, il aurait reçu son grade de physique alors qu'il ne m'avait pas montré de connaissances en physique. J'ai proposé de donner une autre chance à l'étudiant en lui donnant six minutes pour répondre à la question avec l'avertissement que pour la réponse il devait utiliser ses connaissances en physique. Après cinq minutes, il n'avait encore rien écrit. Je lui ai demandé s'il voulait abandonner mais il répondit qu'il avait beaucoup de réponses pour ce problème et qu'il cherchait la meilleure d'entre elles.

Je me suis excusé de l'avoir interrompu et lui ai demandé de continuer. Dans la minute qui suivit, il se hâta pour me répondre : " On place le baromètre à la hauteur du toit. On le laisse tomber en calculant son temps de chute avec un chronomètre. Ensuite en utilisant la formule : x=gt2/2, on trouve la hauteur du building. "

A ce moment, j'ai demandé à mon collègue s'il voulait abandonner. Il me répondit par l'affirmative et donna presque 20 à l'étudiant.

En quittant son bureau, j'ai rappelé l'étudiant car il avait dit qu'il avait plusieurs solutions à ce problème. " Hé bien, dit-il, il y a plusieurs façon de calculer la hauteur d'un building avec un baromètre. Par exemple, on le place dehors lorsqu'il y a du soleil. On calcule la hauteur du baromètre, la longueur de son ombre et la longueur de l'ombre du building. Ensuite, avec un simple calcul de proportion, on trouve la hauteur du building. "

Bien, lui répondis-je, et les autres ? " Il y a une méthode assez basique que vous allez apprécier. On monte les étages avec un baromètre et en même temps on marque la longueur du baromètre sur le mur. En comptant le nombre de traits, on a la hauteur du building en longueur de baromètre. C'est une méthode très directe. Bien sûr, si vous voulez une méthode plus sophistiquée, vous pouvez prendre le baromètre à une corde, le faire balancer comme un pendule et déterminer la valeur de g au niveau de la rue et au niveau du toit. A partir de la différence de g, la hauteur de building; peut être calculée.

De la même façon, on l'attache à une grande corde et en étant sur le toit, on le laisse descendre jusqu'à peu près le niveau de la rue. On le fait balancer comme un pendule et on calcule la hauteur du building à partir de la période de précession. "

Finalement, il conclut : " Il y a encore d'autres façons de résoudre ce problème. Probablement la meilleure est d'aller au sous-sol, frapper à la porte du concierge et lui dire : " j'ai pour vous un superbe baromètre si vous me dites quelle est la hauteur du building. "

J'ai ensuite demandé à l'étudiant s'il connaissait la réponse que j'attendais. Il a admis que oui mais qu'il en avait marre du collège et des professeurs qui essayaient de lui apprendre comment il devait penser.

Pour l'anecdote, l'étudiant était Niels Bohr et l'arbitre Rutherford."

PS : Rutherford - Prix Nobel Chimie vers 1910
Bohr - Prix Nobel Physique en 1922

Un jour, un vieux professeur de l'Ecole Nationale d'Administration Publique (ENAP) fut engagé pour donner une formation sur La planification efficace de son temps à un groupe d'une quinzaine de dirigeants de grosses compagnies nord-américaines. Ce cours constituait l'un des cinq ateliers de leur journée de formation. Le vieux prof n'avait donc qu'une heure pour " passer sa matière".

Debout, devant ce groupe d'élite (qui était prêt à noter tout ce que l'expert allait enseigner), le vieux prof les regarda un par un, lentement, puis leur dit : " Nous allons réaliser une expérience ".

De dessous la table qui le séparait de ses élèves, le vieux prof sortit un immense pot Mason d'un gallon (pot de verre de plus de 4 litres) qu'il posa délicatement en face de lui. Ensuite, il sortit environ une douzaine de cailloux à peu près gros comme des balles de tennis et les plaça délicatement, un par un, dans le grand pot. Lorsque le pot fut rempli jusqu'au bord et qu'il fut impossible d'y ajouter un caillou de plus, il leva lentement les yeux vers ses élèves et leur demanda :

" Est-ce que ce pot est plein? ".
Tous répondirent : " Oui ".
Il attendit quelques secondes et ajouta : "Vraiment? ". Alors, il se pencha de nouveau et sortit de sous la table un récipient rempli de gravier. Avec minutie, il versa ce gravier sur les gros cailloux puis brassa légèrement le pot. Les morceaux de gravier s'infiltrèrent entre les cailloux... jusqu'au fond du pot.

Le vieux prof  leva à nouveau les yeux vers son auditoire et redemanda : " Est-ce que ce pot est plein? ". Cette fois, ses brillants élèves commençaient à comprendre son manège.
L'un d'eux répondit: " Probablement pas! ".
" Bien! " répondit le vieux prof.
Il se pencha de nouveau et cette fois, sortit de sous la table une chaudière de sable. Avec attention, il versa le sable dans le pot. Le sable alla remplir les espaces entre les gros cailloux et le gravier. Encore une fois, il demanda : "Est-ce que ce pot est plein?".

Cette fois, sans hésiter et en choeur, les brillants élèves répondirent : "Non! ".
" Bien! " répondit le vieux prof.
Et comme s'y attendaient ses prestigieux élèves, il prit le pichet d'eau qui était sur la table et remplit le pot jusqu'à ras bord. Le vieux prof  leva alors les yeux vers son groupe et demanda : "Quelle grande vérité nous démontre cette expérience? "

Pas fou, le plus audacieux des élèves, songeant au sujet de ce cours, répondit : "Cela démontre que même lorsque l'on croit que notre agenda est complètement rempli, si on le veut vraiment, on peut y ajouter plus de rendez-vous, plus de choses à faire ".

" Non " répondit le vieux prof. " Ce n'est pas cela. La grande vérité que nous démontre cette expérience est la suivante :
si on ne met pas les gros cailloux en premier dans le pot, on ne pourra jamais les faire entrer tous, ensuite ". Il y eut un profond silence, chacun prenant conscience de l'évidence de ces propos.

Le vieux prof leur dit alors : " Quels sont les gros cailloux dans votre vie? "
      " Votre santé? "
      " Votre famille? "
      " Vos ami(e)s? "
      " Réaliser vos rêves? "
      " Faire ce que vous aimez? "
      " Apprendre? "
      " Défendre une cause? "
      " Relaxer? "
      " Prendre le temps...? "
      " Ou... toute autre chose? "

" Ce qu'il faut retenir, c'est l'importance de mettre ses GROS CAILLOUX en premier dans sa vie, sinon on risque de ne pas réussir sa vie. Si on donne priorité aux peccadilles (le gravier, le sable), on remplira sa vie de peccadilles et on n'aura plus suffisamment de temps précieux à consacrer aux éléments importants de sa vie."

Alors, n'oubliez pas de vous poser à vous-même la question :
" Quels sont les GROS CAILLOUX dans ma vie ?
Ensuite, mettez-les en premier dans votre pot (vie) "
D'un geste amical de la main, le vieux professeur salua son auditoire et lentement quitta la salle.


C'est l'histoire d'un lapin qui fait une thèse.
Le premier jour, il rencontre un loup qui lui demande :
- Eh, qu'est-ce que tu fais dans la vie mon bon lapin?
- Je fais une thèse !
- une thèse?? Hi hi, et c'est quoi ton sujet ?
Le lapin lui explique qu'il fait une thèse sur la supériorité du lapin sur le loup.
Mort de rire, le loup n'en croit mot. Et le lapin insiste :
- Si tu ne me crois pas, tu n'as qu'a venir chez moi, je te montrerai !
Le loup, se disant qu'après tout il n'était pas pressé, et que de toute facon il pouvait manger ce lapin quand il le voulait sans aucun problème, accepte le rendez-vous.

On ne revit jamais plus le loup.

Un mois plus tard, le lapin rencontre un tigre qui lui demande :
- Eh, qu'est-ce que tu fais dans la vie mon bon lapin ?
- Je fais une thèse !
- une thèse?? Et c'est quoi ton sujet?
Le lapin lui explique qu'il fait une thèse sur la supériorité du lapin sur le tigre.
Le tigre n'en pouvant plus de rire, accepte un rendez-vous chez le lapin.

On ne revit plus jamais le tigre.

Un mois plus tard, un renard rencontre le lapin, et la encore, même scénario:
le lapin lui explique qu'il fait une thèse sur la supériorité du lapin sur le renard. Le renard va alors chez le lapin. Là, il découvre un tas d'os de loup, un tas d'os de tigre, un tas d'os de renard, et au milieu de la pièce un lion, c'est le directeur de thèse du lapin.
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la morale de l'histoire, c'est que peu importe ton sujet de thèse, ce qui compte c'est le pouvoir de ton responsable.


Un investisseur américain se promène au bord de l'eau dans un petit village côtier mexicain.

Un bateau rentre au port, contenant plusieurs thons. L'Américain complimente le pêcheur mexicain sur la qualité de ses poissons et lui demande combien de temps il lui a fallu pour les capturer.

" Pas très longtemps ", répond le Mexicain.

" Mais alors, pourquoi n'êtes vous pas resté en mer plus longtemps pour en attraper plus ? " demande le banquier.

Le Mexicain répond que ces quelques poissons suffiront à subvenir aux besoins de sa famille.

L'Américain demande alors :
- " Mais que faites-vous le reste du temps ? "
- " Je fais la grasse matinée, je pêche un peu, je joue avec mes enfants, je fais la sieste avec ma femme. Le soir je vais au village voir mes amis. Nous buvons du vin et jouons de la guitare. J'ai une vie bien remplie. "

L'Américain l'interrompt : " J'ai un MBA de l'université de Harvard et je peux vous aider. Vous devriez commencer par pêcher plus longtemps. Avec les bénéfices dégagés, vous pourriez acheter un plus gros bateau.  Avec l'argent que vous rapporterait ce bateau, vous pourriez en acheter un deuxième et ainsi de suite jusqu'à ce que vous possédiez une flotte de chalutiers. Au lieu de vendre vos poissons à un intermédiaire, vous pourriez négocier directement avec l'usine, et même ouvrir votre propre usine. Vous pourriez alors quitter votre petit village pour Mexico City, Los Angeles, puis peut être New York, d'où vous dirigeriez toutes vos affaires."

Le Mexicain demande alors :
- " Combien de temps cela prendrait-il ? "
- " 15 à 20 ans, répond le banquier. "
- " Et après ? "
- " Après, c'est là que ça devient intéressant, répond l'Américain en riant. Quand le moment sera venu, vous pourrez introduire votre société en bourse et vous gagnerez des millions. "
- " Des millions ? Mais après ? "
- " Après, vous pourrez prendre votre retraite, habiter dans un petit village côtier, faire la grasse matinée, jouer avec vos enfants, pêcher un peu, faire la sieste avec votre femme, et passer vos soirées à boire et à jouer de la guitare avec vos amis. "


Un de mes amis m'a envoyé cette petite réflexion:
Mon ami ouvrit le tiroir de la commode de son épouse et en sorti un petit paquet enveloppé de papier de soie:
"Ceci, dit-il, n'est pas un simple paquet, c'est de la lingerie."
Il jeta le papier et observa la soie et la dentelle.
J'ai acheté ceci la première fois que nous sommes allés à New York, il y a 8 ou 9 ans. Mais, elle ne l'a jamais utilisé. Elle voulait le conserver pour une occasion spéciale. Et bien... je crois que c'est le bon moment justement."
Il s'approcha du lit et rajouta ce paquet à d'autres choses que les pompes funèbres emmèneraient. Sa femme venait de mourir.
En se tournant vers moi il me dit: "Ne gardes rien pour une occasion spéciale, chaque jour que tu vis est une occasion spéciale."
Je pense toujours à ces paroles....elles ont changé ma vie. Aujourd'hui je lis beaucoup plus qu'avant et je nettoie moins.
Je m'assied sur ma terrasse et admire le paysage sans prêter attention aux mauvaises herbes du jardin.
Je passe plus de temps avec ma famille et mes amis et moins de temps au travail.
J'ai compris que la vie est un ensemble d'expériences à apprécier.
Désormais je ne conserve rien. J'utilise mes verres en cristal tous les jours.
Je mets ma nouvelle veste pour aller au supermarché si l'envie m'en prend. Je ne garde plus mon meilleur parfum pour les jours de Fête, je l'utilise dès que j'en ai envie. Les phrases du type " un jour... " et " un de ces jours... " sont entrain d'être bannies de mon vocabulaire. Si cela en vaut la peine, je veux voir, entendre et faire les choses maintenant.
Je ne suis pas tout à fait sûr de ce qu'aurait fait la femme de mon ami si elle avait su qu'elle ne serait plus là demain (un demain que nous prenons tous à la légère).
Je crois qu'elle aurait appelé sa famille et ses amis intimes.
Peut-être aurait-elle appelé quelques vieux amis pour faire la paix ou s'excuser pour une vieille querelle passée.
J'aime penser qu'elle serait peut-être allé manger chinois (sa cuisine préférée). Ce sont toutes ces petites choses non faites qui m'énerveraient beaucoup si je savais mes heures comptées. Je serais énervé de ne plus avoir vu certains de mes amis avec lesquels je devais me remettre en contact "un de ces jours ..."
Énervé de ne pas avoir écrit les lettres que j'avais l'intention d'écrire un de ces jours.
Énervé de ne pas avoir dit assez souvent à mes proches combien je les aime.
Maintenant, je ne retarde rien, ne repousse ou conserve rien qui pourrait apporter de la joie et des rires à nos vies.
Je me dis que chaque jour est spécial... chaque jour, chaque heure, chaque minute est spéciale...
 

Ceci est sensé être un Tantra vient du nord de l'Inde et qui répands le bonheur si on le diffuse ...
Je ne m'engagerai pas dans cette voix là, mais j'avoue que le texte m'a interloqué,
merci à celui qui me l'a envoyé,


Ce texte constitue une note de lecture d'un livre qui m'a été conseillé par un très bon amis.

Le Principe de Peter
ou pourquoi tout va toujours mal

par Laurence J. Peter
et Raymond Hull

Le livre de poche
ISBN : 2-253-00593-2
262 pages
1999

traduit de l'américain par France-Marie Watkins

(disponible chez Decitre - pour les Grenoblois - 18 Fr à l'époque - probablement autour de 3€ maintenant...)
à mettre entre toutes les mains !


" Toute peine mérite salaire, proclame le dicton, et quel meilleur salaire recevoir sinon une promotion ? Ansi peut-on espérer, d'effort en effort et d'échelon en échelon, accéder aux plus hautes fonctions [...]. Ainsi également serait-il logique d'en déduire que les postes de commande sont aux mains des élites et, par conséquent, que tout va pour le mieux dans le monde.
Un coup d'oeuil suffit pour se convaincre du contraire [...]."

Laurence J. Peter, ancien professeur de l'université de Washington, Directeur du Centre Evelyn Frieden et conseillé dans des programmes destinés aux enfants inadaptés à l'Université de Caroline du Sud, ...

Raymond Hull, Auteur dramatique et Journaliste.


Avant-Propos

L'auteur nous présente des exemples d'incompétences dans la vie de tous les jours, ainsi que sa rencontre avec le prof. Peter.

Chap. I : Le principe de Peter.

Quelques exemples de promotions amenant à l'incompétence du candidat sont présentés.
Enoncé du principe : "Dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s'élever à son niveau d'incompétence."

Corollaire : "Avec le temps, tout poste sera occupé par un employé incapable d'en assumer la responsabilité."

"Vous trouverez rarement un système dans lequel chaque employé aura atteint son niveau d'incompétence, naturellement. Dans la plupart des cas, le travail continue.
Ce travail est accompli par les employés qui n'ont pas encore atteint leur niveau d'incompétence."

Chap. II : Le principe en action.

Le principe de Peter est appliqué dans le cas de l'enseignement, il présente des cas à différents échelons:

Chap. III : Exceptions apparentes.

Chap. IV : Piston et promotion.

L'ascension accélérée par piston.

La définition de piston d'après Peter :
"Les rapports d'un employé, par parenté, alliance ou amitié, avec une personne qui lui est supérieure dans la hiérarchie."

"L'accession au sommet grâce au piston est une chose que nous détestons et réprouvons ... chez les autres."

Conseils pratiques :

  1. trouver un protecteur,
  2. motiver le protecteur,
  3. se défiler,
  4. être souple,
  5. trouver de nombreux protecteurs.

Chap. V : Ambition et promotion.

"Le piston est plus fort que l'ambition."

Dans un but de promotion, il ne sert à rien d' "arriver à son travail plus tôt que les autres ou partir plus tard. L'admiration que cette conduite plus ou moins machiavélique inspire à certains collègues sera finalement annulée par l'envie, l'irritation ou la haine des autres."

"Le secret est la clef de voûte de l'ambition."

L'effet de l'ambition n'est qu'une illusion :

Par contre les affections résultantes ne sont pas qu'une illusion : dépression nerveuse, ulcère d'estomac, insomnie, ...

Chap. VI : Ceux qui suivent et ceux qui dirigent.

Comment le dicton "Pour commander, il faut savoir obéir" s'avère être totalement faux.

Chap. VII : Politique et hiérarchologie.

Le monde est-il dirigé par des hommes intelligents qui nous mênent en bateau, ou par des imbéciles sincères ?

Le législatif comme l'exécutif va aux mains d'incompétents.

Plus il y a de rangs dans la hiérarchie, plus l'incompétence sévit.

"Le seul moyen valable pour accroitre l'efficience dans une hiérarchie est d'apporter du sang neuf aux échelons supérieurs [...]. Les hiérarchies pistonniennes sont (donc) plus efficientes que celles des sociétés égalitaristes."

Chap. VIII : Idées et prévisions.

Ce chapitre se veut (voudrait ?) être un état de l'art qui s'appuie sur une bibliographie (douteuse) avec des arguments (douteux) semblants aller dans le sens du théorème de Peter.

Chap. IX : Psychologie de la hiérarchologie.

"L'individu finit-il par avoir connaissance de sa propre incompétence ?" : Oui, parfois

Les tests d'aptitude permettent d'atteindre plus rapidement le niveau d'incompétence de chacun.

Chap. X : La spirale de Peter

Comment "le désire le plus sincère de soulager l'incompétence au sommet ne peut aboutir qu'à une multiplication de l'incompétence à tous les niveaux" ?

Chap. XI : Pathologie de la réussite

parmi les troubles caractéristiques :

ulcères alcoolisme insomnie
colites boulimie et obésité fatigue chronique
tension anorexie migraine
constipation allergies douleurs abdominales
diarrhée hypotension etc ....

Inutilité de la médecine traditionnelle, la solution : une autre promotion ! ou plus de loisirs !

Chap. XII : Indices non médicaux du dernier poste

(dernier poste : le poste qui définit votre niveau d'incompétence)

Vous êtes vous reconnu ?

Chap. XIII : Santé et bonheur au Q.P. zéro, utopie ou possibilité ?

(Q.P. : quotient de promotion)
Solution : substituer des activités plus intéressantes aux taches que vous devez accomplir.

Chap. XIV. : L'incompétence créatrice

La parade de Peter : refusez toute promotion !

L'incompétence créatrice : créez vous une petite incompétence qui fera que l'on ne vous proposera pas de promotion (votre vie en dépend !), donnez l'impression que vous avez atteint votre niveau d'incompétence.
Quelques exemples :

Chap. XV : L'extention Darwinienne

La théorie de Darwin appliquée au principe de Peter. (bientôt l'extinction de la race humaine !)
Quelques remèdes à essayer.


Ne faites pas confiance aux chercheurs !

Extrait d'un journal humoristique français : (c) Bruno LEANDRI - Fluide Glacial n°274 - Avril 1999.
Sur un autre ton qu'Alan Sokal, et histoire de se souvenir que les actes de chacun engagent l'image de tous auprès du grand public...

LES IMPOSTURES SCIENTIFIQUES
par Bruno Léandri

Les raisons qui poussent un scientifique à la tricherie sont les mêmes que pour n'importe qui la perspective d'avantages financiers ou professionnels. Mais ils possèdent en plus une motivation amusante qui leur est propre la volonté rageuse, hystérique et parfois suicidaire d'avoir raison.


Tablettes

L'archi-connue histoire de Glozel a un côté fascinant par sa longévité. L'affaire commence comme ça un jour de mars 1924, un agriculteur nommé Paul Fradin laboure son champ à Glozel, dans l'Allier, en compagnie de son petit-fils Émile. Soudain la charrue dégage des vestiges inattendus des objets en terre cuite, dont la plupart sont des tablettes recouvertes d'une écriture mystérieuse. À la même heure au FBI, le lieutenant Scully... pardon. Des notables, vaguement archéologues pseudo-spécialistes identifient des objets du magdalénien et du néolithique, avec des spécimens d'écriture qui précèdent les premières graphies phéniciennes connues, c'est nous les Français qu'on est les plus forts. Ça se complique quand de vrais spécialistes se penchent sur l'affaire et les avis sont partagés. Imitations pour les uns, trouvailles révolutionnaires pour les autres, le ton monte, des grands noms prennent parti, d'autres découvertes s'ajoutent, les insultes volent, plaintes, bastons, procès, le petit-fils Émile tient haut l'étendard de la découverte familiale, rejoint par toutes les pleureuses sur la science officielle oppresseuse des vraies vérités vraies. La guerre passe, la polémique perd en virulence pour un statu quo, y a les pour, y a les contre, au mieux on considère le cas douteux. Des expertises effectuées dans les années 50 et surtout dans les années 70 ne donnent pas des résultats flagrants, ne satisfont personne, et m'énervent déjà de surcroît. Merde, à la fin, de deux choses l'une ou c'est vrai, et c'est extraordinaire, et alors pourquoi on les étudie pas ? Ou c'est faux, et on devrait quand même pouvoir prouver l'imposture.
Tout n'est qu'une question de moyens. C'est Jack Lang, poussé à la roue par les élus socialistes locaux, qui commandera une campagne officielle de fouilles en 83-84 et des études précises. Le rapport archéologique rendu en 95 ne laisse plus place à la discussion les seuls vestiges authentiques dans ce fatras sont les restants d'un artisanat de verrerie qui date du Moyen Âge. À la poubelle, l'écriture préhistorique tricolore. Qui a fabriqué ces vestiges bidons, par ailleurs très biens faits pour la plupart ? On ne le sait pas encore, ca viendra.


Crâne

Par contre, on connaît l'auteur de la plus célèbre des impostures scientifiques, l'homme de Piltdown. Enfin, du moins le paléontologue Stephen Jay Gould le connaît, et n'hésite pas à le balancer c'est Teilhard de Chardin. Je vous avais jadis raconté cette croustillante affaire, ce curieux épilogue est venu s'y ajouter depuis. Résumé gratuit en 1912, près du village de Piltdown, en Angleterre, on découvre un crâne d'hominidé plus vieux que les hommes préhistoriques connus, authentifié par les plus grands spécialistes de l'époque. Ce crâne était un faux, on mettra près de 50 ans à le découvrir, et les progrès en paléoanthropologie en ont été gravement affectés. Malgré des soupçons aussi nombreux que divers, on n'avait jamais réussi à trouver l'auteur de ce faux, si bien fabriqué qu'il a pu tromper d'éminents professeurs, jusqu'à ce que Jay Gould examine attentivement le rôle exact de Teilhard, à l'époque jeune paléontologue, mêlé de plus ou moins près à la découverte et aux premières expertises. En relisant lettres et notes du savant philosophe, il a reconstitué l'histoire suivante, en gros Teilhard, jeune et déconneur, met sur pied un méga canular à la fois pour rire et pour se foutre un peu de la gueule des vieux pontes de la paléontologie. Devant la réussite aussi parfaite de sa supercherie, il laisse faire, incrédule, imaginant le joyeux bocson quand il va dire la vérité. Mais plus le temps passe, plus les savants anglais s'enferrent, si bien qu'arrive le moment où Teilhard ne peut plus révéler le bidonnage sans ridiculiser l'élite de la science britannique et menacer sa propre carrière.
Alors il se tait et laisse pisser. Dix ans plus tard, sa notoriété est devenue telle, et l'affaire a pris une telle importance, qu'elle le condamne à garder le secret définitivement, jusqu'à l'emporter dans la tombe. Mais ce faisant, il se trahit puisqu'il connaît le bidonnage, il ne va évidemment jamais utiliser l'homme de Piltdown dans ses propres travaux, alors que tous ses confrères, le croyant vrai, n'imaginent pas pouvoir faire autrement. C'est cette singularité qui va le dénoncer aux yeux de Jay Gould. Teilhard, petit sacripan.


Jumeaux

Chez les scientifiques, l'imposture la plus banale, c'est de truquer les statistiques d'une recherche pour les rendre conformes au résultat qu'ils désirent, ces cas défrayent régulièrement les chroniques des labos. Mendel lui-même, dit-on, avait discrètement fait tomber de la table quelques petits pois importuns pour que son dénombrage botanique corresponde pile poil aux lois génétiques qu'il était en train de déterminer. Mais la plus marrante fut l'affaire Cyril Burt. Dans les années 50, contre l'opinion admise, ce célèbre psychologue anglais démontre l'hérédité de l'intelligence par une étude unique au monde sur 53 paires de jumeaux élevés séparément. Conclusions retentissantes, polémiques scientifiques dans le monde entier, pain béni pour l'extrême droite qui aime bien prouver que l'élite reste l'élite. Ce n'est qu'en 74, trois ans après la mort du psychologue, qu'un enquêteur fouineur mettra le nez dans l'étude non seulement Burt avait inventé les 4/5e des jumeaux, mais il avait même créé de toutes pièces ses assistantes chargées de les interroger.


Eldorado

Les impostures géographiques sont beaucoup moins fréquentes. En 1772, le chevalier Yves de Kerguelen découvre l'archipel qui porte son nom mais qui s'appellera pendant longtemps îles de la Désolation. C'est que la dernière terre qui restait à découvrir aux antipodes n'est pas vraiment un cadeau. Des rivages hostiles, déserts et noirâtres, sous un temps perpétuellement pourri, Kerguelen trouve ça tellement nul qu'il n'y débarque même pas. Ce qui ne l'empêchera pas, une fois revenu à Paris, d'affirmer qu'il vient de donner au roi de France une terre nouvelle, peut-être un peu austère, certes, mais immense et prometteuse, et plus il en parle, plus il se convainc que finalement c'était pas si mal que ça, même très bien, à vrai dire, un continent paradisiaque, à 30 000 bornes de Paris, c'est pas demain que quelqu'un ira vérifier.
Manque de chance pour lui, Louis XV, emballé, lui intime l'ordre de retourner sur place, explorer cet eldorado. Hein ? Moi ? Euh... Vraiment ? et le voilà forcé d'y repartir, la mort dans l'âme.
Il retrouve ses îlots péraves qui lui semblent pires que la première fois, refuse derechef d'y poser un pied et, de retour en France, est bien forcé d'avouer qu'il en a un peu rajouté. Et il se retrouve en taule, les rois n'aiment pas qu'on se foute de leur gueule.


Lueurs

Quand le physicien nancéen René Blondlot annonça en 1903 la découverte d'un nouveau rayonnement invisible baptisé rayons N, nul ne songea à s'étonner, pas plus qu'à douter. Les rayons X venaient d'être découverts quelques années avant, on n'en était plus à un rayon près. Évidemment, côté spectaculaire, les rayons N, c'était pas le feu d'artifice, ils augmentaient vaguement la luminescence de certaines étincelles, flammes ou matériaux fluorescents, c'est tout. Mais enfin, trouvés par un Français de France, ça fait quand même 14 juillet. La plupart des labos qui reproduisent les mêmes expériences ne sont pas éblouis par le rayonnement, ils voient même que dalle, sauf si quelqu'un est là pour leur dire mais si, regardez bien, c'est un petit poil de chouye de cul plus brillant que tout à l'heure ! Vous croyez ? C'est flagrant ! regardez comme ça augmente! Ah oui, peut-être bien. Et c'est parti pour les rayons N, articles, conférences, prix, félicitations des plus hautes instances, etc. Et quand un physicien américain visite le labo de Blondlot quelques mois plus tard, et qu'il prend les chercheurs français en flagrant délit de yoyotage, à voir des trucs qui n'existent pas, qu'il publie les résultats de son enquête, ça ne change rien, les rayons N grimpent au hit-parade.
Blondlot n'est pas vraiment un imposteur, il s'est fait avoir par une illusion de laboratoire, résultat d'effets trompeurs souvent produits par des dispositifs complexes. Son problème, c'est qu'une fois lancé dans son truc, il le défendra contre toutes les évidences, surtout qu'on se met à voir des rayons N partout, jusque dans le système nerveux, où on les capte avec des fils électriques. Et comme leur perception est très subjective, Blondlot et ses partisans en rajoutent un peu dans la subjectivité, hurlent au complot dès qu'on les contredit. Peu à peu, sans éclat ni dénonciation fracassante, le soufflé va retomber, sous l'ampleur des résultats négatifs obtenus partout, sauf à Nancy. En 1905, le trait est tiré, tout le monde a admis l'inexistence des rayons N, sauf le malheureux Blondlot, qui se réfugiera dans le silence et la retraite anticipée.


Délégation

Finissons par une histoire récente.
Il y a une dizaine d'années, le professeur américain David Baltimore, prix Nobel de médecine, publie sous sa signature et dans une revue dont il est lui-même coéditeur les résultats d'une recherche qui s'annoncent révolutionnaires en immunologie. Tandis que le monde médical se félicite des perspectives prometteuses qu'amène une telle découverte, une jeune chercheuse du même labo se penche sur les résultats publiés et n'arrive pas à les reproduire. Y a-t-il eu erreur ? Quiproquo ? Les choses se gâtent quand elle fait part de ses doutes à ses supérieurs, on hausse les épaules et on lui suggère de s'occuper de son cul, en plus poli. Légitimement indignée, la jeune fille expose publiquement ses soupçons accusateurs les résultats publiés par le prestigieux biologiste sont des faux. L'empêcheuse de découvrir en rond est alors virée du labo, personne ne veut plus l'embaucher, elle se retrouve tricarde dans le monde scientifique. C'est alors que l'affaire déborde dans la presse, monte jusqu'au Congrès, où un sénateur est chargé d'une enquête Baltimore n'a fait que signer le travail d'une des équipes qui travaillent sous son égide, chose courante, mais la responsable chargée de cette recherche est accusée de fraude. Baltimore refuse catégoriquement de se rétracter, et s'enferme dans une casuistique étonnante du style l'article satisfaisait aux critères de publication généralement admis, et même si les données sont floues, ça ne change rien quant aux résultats.
Il y a deux ou trois ans, une commission rend son verdict les preuve de la fraude ne sont pas établies. L'honneur de Baltimore est sauf, for he's a jolly good fellow, l'autre était bien une sale petite pétasse dévergondée langue de pute mal baisée, elle est toujours au chômage, c'est bien fait pour sa gueule. Pour ce qui est de la vérité scientifique, la victoire est moins évidente Baltimore n'a jamais émis la moindre intention d'aller vérifier lui-même les travaux signés de sa main, si oui ou non la procédure était valable, si oui ou non les résultat étaient vrais, ce n'était pas son rôle.
Ajoutons qu'actuellement et contrairement à la commission, la majorité de la communauté scientifique penche du côté de la fraude. En fait, ce drôle de comportement a tendance à se généraliser actuellement dans toutes les sciences les obscurs cherchent et écrivent, les stars signent et défendent. Y aurait pas un parfum d'imposture, là-dedans ?

(c) Bruno LEANDRI - Fluide Glacial n°274 - Avril 1999


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La dernière mise à jour le Friday, 05. October 2007